Chevesnes en Seine, le meilleur moment

faut pas grand chose pour prendre un chevesne

Pas besoin de beaucoup de matériel pour prendre du plaisir et arriver à duper les Chevesnes (Chevaines, Cabots, Meuniers, Cheyennes, Chubs,…..) de Seine les plus éduqués :-) et réfractaires à l’Insecter, aux 2’’ ou autres woodlouses. En deuxième catégorie c’est le moment, et tout particulièrement en Seine ! Après un tout début d’année prometteur avec des poissons réactifs très tôt, une crue qui aura calmé toutes les ardeurs, et un été pas si prolifique qu’attendu….:-/, c’est LE moment ! Les quelques jours de soleil que nous traversons et ceux qu’il reste, même si les températures chutent et sont plus supportables, donnent de bons résultats :-)

L'équipement : une canne de 4m – un peu spécifique quand même -, une ligne (Level Line / Ligne Tenkara), un bas de ligne (type « queue de rat », ou maison en noué dégressif), une pointe (en fluoro 12/100), et quelques mouches.

Deux options selon l’activité des Chevesnes et leur attitude qui bien sûr peut évoluer tout au long d’une même session.

En sèche ou en noyée ? Bien sûr en sèche si les poissons sont fixés sur ce qui dérive et en nymphe s’ils sont calés dans des zones plus calmes.

Le choix de l’une au l’autre des approches sera déterminé par l’analyse du comportement des poissons. La première étape, avant même l’action de pêche, est donc de prendre le temps d’observer pour déterminer si : Poissons actifs : Les poissons sont actifs en recherche de nourriture : face courant ils scrutent tout ce qui la rivière charrie. On peut facilement les apercevoir, remonter le courant, se décaler droite/gauche, se laisser dériver de quelques dizaines de centimètres… => Tout bon en sèche ! Approche par l’aval évidement, discrète, au plus proche du niveau de l’eau pour éviter au maximum de rentrer dans leur champ de vision, car ne l’oublions pas en Tenk’ on pêche des poissons « dans ses bottes » et on a souvent le bras trop court pour attendre ceux qu’on convoite :-(. «combinaison sèche» expliquée plus bas

Poissons mobiles : Les poissons semblent « tourner en rond », ils suivent un circuit, pratiquement toujours le même, plus ou moins rapide, on pourrait penser qu’ils sont table… perdu ! c’est dans cette situation qu’ils sont les plus difficiles à prendre. => Ceci étant on n’est jamais à l’abri d’un opportuniste, et une nymphe peut intéresser un individu au passage alors qu’une sèche pourra parcourir 450km de rivière sans être inquiétée. «combinaison nymphe» expliquée plus bas

Poissons calés : Les poissons sont « calés » face courant la tête légèrement orientée vers le fond, en zone calme, presque immobiles…dans des zones plus ou moins profondes, parfois dans très peu d’eau on se demande si ils ne sont pas là pour prendre le soleil. => Nymphe, nymphe et re- nymphe J, bien présentée elle s’avère très souvent redoutable ! «combinaison nymphe»

Combinaison sèche : canne + ligne Tenkara (Tresse de flouoro / nouée dégressive) + bas de ligne dégressif + pointe + nymphe.

L’objectif sera de déposer sa mouche quelques centimètres en amont du poisson repéré et de bien veiller à ne pas modifier la trajectoire naturelle de sa course sinon c’est le « dragage » et là ce n’est pas bon, refus quasi assuré du poisson.
Il faut aussi veiller à bien accompagner la dérive et le « mou » de la ligne pour éviter d’être en retard sur le ferrage.

Ligne de 4m, bas de ligne dégressif de 1,5 à 2m, et pointe de 80cm. Une ligne donc plus longue que la longueur de la canne, qui fait aussi partie intégrante de la spécificité de cette technique :-)

Combinaison nymphe : canne + Level Line (fluoro fluo, teinté dans la masse, 0 mémoire en #3 ou #3.5 si on vise de beaux sujets)+ bas de ligne (parfois très court, pour réduire la longueur de ligne et arriver à passer sous les nombreux câbles de nos péniches) + pointe + nymphe « classique ».

L’objectif sera de déposer la nymphe quelques dizaines de centimètres en amont du poisson visé. Attention l’entrée dans l’eau devra être la plus délicate possible !!!! C’est PRIMORDIAL, tout comme la dérive qui devra être accompagnée et la plus naturelle possible, sinon c’est refus ! :-(

Ligne de 3,5m, bas de ligne dégressif de 1m, et pointe de 40cm. Mais on peut réduire, la longueur de ligne globale car nos impératifs "emcombrement" sont nombreux en Seine :-/

Level Line #3.5... suffisante pour nos Chubs parisiens

Fluoro de 12/100 pour la pointe

Nymphe maison, LE modèle de ma boite qui s'avère le plus efficace en ce moment sur mon secteur, avec bien sûr le traditionnel "vers d'eau"

Voilà pour l'essentiel, avec une technique simple à appréhender (pour les gestes de base bien sûr / mais qui demande toute une vie à peaufiner) qui permet de rapidement prendre quelques poissons.

Comments

[Jérémy]

Salut, article bien sympa ! Ça doit pas être facile de les approcher dans une rivière aussi calme. Moi je les pêche en noyée aval dans les petits courants en Garonne en été quand l'eau est basse. C'est un super poisson à pêcher et toujours présent en nombre car pas prélevé ;)

[pascal]

j ai presque la mm technique mais je le fais avec une canne a mouche et soie flottante , queue de rats de 9 pieds (canne de 8 pieds) , pointe de 1.5m en 15/100 maxi et mouche sèche foncée de préférence, ou seche plus nymphe 'la seche sert de parachute et de bouchon si on peut dire) la nymphe a 30 cm sous la surface env je peche dans l Indre (36) sur la creuse ou les petits courts d eau en 2eme ;)

[Salmo]

Beau résumé de la pêche à la mouche :-). En Tenkara, pas de réserve de soie/fil tressé, faut tendre le bras et crois moi... il est souvent trop court loll ;-)