
Bonjour et merci à Fabrice de m’avoir accepté parmi les rédacteurs de ce Blog. Il parait que je pêche depuis l’âge de 3 ans (selon mes parents) et j’en ai bientôt 63. J’ai pratiqué à peu près toutes les pêches avec plus ou moins de succès, souvent moins ! Aujourd’hui je me partage entre l’Ardèche et la Seine en région parisienne. Ce qui va suivre s’applique pratiquement à toutes les rivières mais il est vrai que mon expérience est plus concrète pour des rivières moyennes comme l’Ardèche, la Seine restant souvent pour moi un mystère contrairement à Fabrice qui la connait comme sa poche. Avec cet article, je n’ai pas la prétention de vous apprendre beaucoup, mais plutôt de vous faire partager une de mes façons de pêcher.
L’observation
Je suis toujours surpris de voir des pêcheurs démarrer bille en tête sans la moindre reconnaissance préalable. Chaque année, je redécouvre mes posts favoris qui ont changé suite aux crues et ma première sortie se fait souvent sans canne. Je repère les remous, les souches, les fonds sableux ou vaseux et bien entendu les poissons présents près du bord. Oui, près du bord car j’ai remarqué qu’il est souvent inutile de lancer à 60 mètres alors qu’à moins de 10 et même 5 mètres, il y a du monde ! Les carpes ont tendance à suivre le même parcours et ce parcours est souvent près du bord. Il suffit de regarder les bouillons qui apparaissent moins souvent au milieu de la rivière ou de façon beaucoup plus dispersée. Cette reconnaissance permet de repérer quelques posts à tester ultérieurement.
Le Frolic
J’ai découvert cet appât bien connu des carpistes il y a quelques années et il me semble que la version « Complet au bœuf » soit la plus attirante. Pour le faire tenir sur un hameçon n°2, je passe plusieurs fois un fil de 10/100 à l’intérieur, bien serré avec un double nœud pour ensuite glisser l’hameçon entre le Frolic et le fil. Cela tient très bien et il est aussi possible de nouer les 2 brins qui dépassent du nœud autour de la hampe pour sécuriser encore plus le montage (ou adopter la technique du cheveu). La durée de vie dans l’eau dépasse la ½ heure … mais en général, il intéresse un poisson avant. J’en prépare une dizaine la veille, c’est plus simple qu’au bord de l’eau.
Le matériel
C’est la carpe qui est visée en premier, j’ai donc une Prologic d’une puissance de 2,75 lb en 11’. Celle que j’ai est en 4 brins dont une rallonge, mais j’utilise toujours la longueur maxi! Une longueur de plus de 3 mètres est une bonne chose pour travailler plus facilement le poisson. Pour le moulinet, j’ai un classique Stradic 4000.
Les montages
Une tresse en 20/100 et un bas de ligne en fluoro 30/100 mini car je pêche dans des endroits encombrés et il faut tenir le poisson.
- Quand il y a trop de courant, j’utilise un montage ultra sophistiqué (!) : 70 cm de bas de ligne et une olive plate de 20 gr serrée entre 2 plombs fendus à 50 cm de l’hameçon … ferrage automatique par l’inertie de l’olive et renforcé par le frein moyennement serré du moulinet, il n’y a plus qu’à prendre contact avec le poisson.
- Mais dès que je peux, je pêche avec un flotteur, comme dans mon enfance, avec cette fois-ci un bas de ligne d'environ 1,5 mètre et je fais en sorte que la fin du bas de ligne et donc le Frolic trainent sur le fond et dérivent légèrement avec le courant. J’utilise des flotteurs Autin supportant de 4 à 8 gr. Comme le fond n’excède pas les 3 mètres là où je pêche, je n’ai pas besoin de flotteur coulissant.
J’aime particulièrement ce montage car chaque poisson a son type de touche, même s’il y a des exceptions et donc des surprises.
- Une plongée franche mais moyennement rapide, carpe
- Une plongée brutale et très rapide, barbeau
- Une mise à l’horizontale puis dérive, chevesne
- Une succession de micros plongées saccadées, carassin
Pas d’autres espèces chez moi, mais je suis persuadé que brèmes, tanches et pourquoi pas petits silures pourront aussi être tentés.
L’action de pêche
La plus grande discrétion est de mise, car le poisson est à moins de 10 mètres du bord, je reste accroupi, pas de gestes brusques, tenue neutre et souvent je vois passer une belle carpe carrément à 1 mètre du bord ! Une dizaine de Frolic jetés dans l’eau en arrivant, non pour attirer les carpes puisqu’elles vont forcément passer sur le coup, mais juste pour les retenir et leur faire goûter l’appât. Au bout d’une heure, comme en stalking, technique dont je m’inspire beaucoup comme vous l’aurez remarqué, je change de post s’il ne se passe rien.
Et pour conclure
L’endroit où je pêche est bien connu des carpistes classiques. Ils lancent le plus loin possible, utilisent 3 cannes, amorcent en très grande quantité et restent parfois 2 jours au même endroit. En discutant avec eux, je constate que j’en attrape sans doute autant et en plus, si les mémères sont boudeuses, je me rattrape avec d’autres poissons ce qui n’est pas leur cas. Et puis j’ai toujours conçu la pêche avec un minimum de matériel, dans le cas présent, juste 1 canne, 1 tapis, 1 épuisette, 1 support et un petit sac à dos … en 5 mn, je m’installe, en 5 mn, je change d’endroit. C’est mon plaisir et j’espère vous l’avoir fait partager !
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Rubriques :
#christian #Carpe
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