
suite a plusieurs demandes de votre part , j'avais promis de parler d'autres techniques, autres que le "plastik" !
quoi de mieux que la perche pour cela ! ce fabuleux poisson que j'ai traqué durant mon enfance dans la Loire,
le loing, le canal d'Orléans et autres coins du Loiret et de la Nievre !
A cette époque j'utilisais 3 techniques pour débusquer les belles zébrées , le poisson d'étain , la ligne flottante , et la balle . j'en parlerais dans la deuxieme partie.
Commençons par une présentation de notre miss !
Avant propos sur la perche:
La perche appartient à la famille des percidés. Elle compose le vivier traditionnel de nos captures.
Dame perche est un carnassier élégant. Elle est un des plus beaux habitants de nos eaux parée de couleurs assez vives.
Sa partie superieure est noir a reflets verdatres, ses flancs sont plus clairs et son abdomen blanc. Elle a lateralement des bandes irregulieres de teinte foncee qui donne a sa robe un aspect tigrée tres caractéristique.
Ses nageoires superieures sont pourvues d'epines aigues. Sa partie ventrale est rougeatre comme vous le voyez sa robe aux couleurs éclatantes, est mélangée d’or, de vert, de bleu, de rouge, de blanc et de brun.
Elle classe ainsi notre perche commune dans les plus beaux poissons d’eau douce avec ses couleurs de l’arc-en-ciel.
Sa forme rappelle celle de la carpe en plus irréguliere et anguleuse. Sa plus grande epaisseur se situe vers les ouies, sa tête avec son regard féroce et sa gueule caractérisé de vorace, elle est en contraste avec les jolies évolutions du corps de ce poisson dans l’eau..
Voila le portrait assez fidele de ce merveilleux poisson.
Ses habitudes ne trompent personne. Faite pour la lutte, elle est surtout armée pour se defendre grace aux redoutables piquants de ses nageoires dorsale et caudale, la cuirasse de son corps parée d'ecailles dentelees tres rudes et rapeux au toucher. Toutes ces caracteristiques physiques evoquent la bellicité des quelques poissons carnassiers les plus voraces qui osent l'attaquer comme par exemple le brochet.
La grande bouche de la perche garnie d'un grand nombre de dents acérées nous renseigne egalement beaucoup sur son mode de vie. Elle est comme le brochet et la truite un poisson vorace, chasseur qui recherche et attaque tout ce qui vit et remue dans l'eau, sans jamais se laisser effrayer par la taille de quoi que ce soit.
Parée d'un appetit robuste et particulierement vorace, elle engloutit suivant les epoques: vers rouges, insectes, larves, mollusques, escargots, crustacés aquatiques, alevins, ecrevisses, goujons et vairons. Elle n'atteind pas la grosseur et le poids des brochets, sandres, carpes, bremes, etc.. Si elle s'approche du kilo, c'est deja une belle piece.
Elle atteind souvent 5 livres pour 50cm.
Elle est assez repandue dans nos contrées mais on ne la trouve pas en egale abondance partout. Elle n'aime guere les ruisseaux ou les torrents des montagnes, ni les rivieres glacées ou trop bouillonnantes.
Elle se plait surtout dans l'onde fraiche et pure des rivieres profondes aux courants moderes, remplis d'obstacles et de vegetation aquatique. On la trouve egalement dans certains canaux et etangs avec des compagnes car elle aime la vie en societé.
Celles de grandes tailles ont des habitudes plus solitaires.
Elles s'aménagent des cachettes entre les interstices des blocs de pierre, sous les racines, à l'ombre d'une estaccade, au voisinage des pontons et des embarcaderes, dans des couloirs d'herbier, les eboulis rocheux, les troncs d'arbre et les buissons des rives ainsi que dans les herbiers, presque toujours situées pres d'endroits riches en petits poissons, reserve naturelle ou elle peut puiser sa nourriture quand la faim la tenaille.
Sa facon de chasser differe du brochet, du sandre ou de la truite. Contrairement à ces derniers qui "tapent dans le tas", à certaines heures, principalement le matin et le soir, les perches sortent ensemble et se mettent en chasse non loin de leurs cachettes ou elles retournent une fois repues. En effet ce n'est pas elles que l'on verra s'aventurer loin de son cantonnement habituel, dans de forts courants pour poursuivre longtemps une proie. Collée contre une roche, tapie sous le fond d'un bateau ou masquée par les racines ou les touffes d'herbes, elle va demeurer de longs moments dans une immobilité absolue en attendant sa proie avec la patience d'un félin à l'affut. Meme si un petit poisson vient a nager assez loin d'elle, avec une prestance incroyable, elle va s'elancer sur lui par brusques saccades et le happer pour revenir le dévorer dans son poste d'observation. Si par contre un plus grands nombre d'alevins imprudents s'approchent sans méfiance d'un gite de perches, celles ci sortent à plusieurs et profitent de leur frayeur et de leur desarroi pour foncer dans le groupe apeuré en prenant chacune un poisson pour cible. Un pecheur pourra profiter de ce drame pour les localiser en apercevant hors de l'eau le jaillissement d'une pluie argenté de ces petits poissons qui cherchent ainsi à échapper au danger qui les menace. Du fait de sa vie en banc, si par malheur l'une d'entre elles se decrochait de votre hamecon, vous ne pourriez plus en prendre d'autres de ce banc la. Son comportement est également le fait d'une dualité permanente. Elle vit et chasse en groupe afin d'etre bien sur plus efficace durant sa prédation et egalement pour compenser sa modeste taille. De plus elle concurrence en permanence ses congéneres dans les endroits nourriciers. Ainsi elle est constemment sollicitée par ces deux impératifs: s'emparer la premiere de tout ce qu'elle chasse et etre attentive aux moindre faits et geste du banc pour en tirer profit. A cause de cela plusieurs spécimens peuvent suivre une perche tirée par une ligne. A l'inverse, si une perche refuse un appat, les autres s'en desinterresseront aussi. C'est en exploitant les travers de ce double comportement que le pecheur realisera ses plus belles prises.
La perche croit d'abord assez vite puis ensuite plus lentement. Ce n'est que vers l'age de trois ans qu'elle se reproduit. Elle frai des que la temperature de l'eau n'est plus froide, vers 12 degrés au moins, de mars à juin et pond environ 150.000 oeufs au kilo en rubans ou en chapelet comme les batraciens. Durant la ponte elle les accroche a la partie immergée des herbes aquatiques pres de la surface ou ces rubans flottent et peuvent par consequent recevoir assez facilement les radiations solaires. Les muscs gluants dont ils sont revetus aide cette operation. Les oeufs sont ensuite fécondés puis se detachent les uns apres les autres peu de temps avant l'eclosion. Les alevins qui en sortent au bout d'une quinzaine de jours sont tres difficile a distinguer dans l'eau car ils sont transparents. Ce que l'on voit d'abord d'eux ce sont leurs yeux figurés par deux points noirs. Ces alevins ne mettent pas longtemps a grandir si le plancton environnant abonde ainsi que des autres proies pendant tout l'ete qui suivra. Cette croissance devient par la suite moins rapide et ils mettent assez longtemps a passer au stade adulte. C'est d'ailleurs pour cela qu'en france rares sont les specimens qui depassent les deux kilos. |
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