
Le matériel halieutique a considérablement évolué en quelques années tout comme le reste de la technologie d’ailleurs.
Pour ma part, je pense qu’un poisson a joué un rôle important dans cette révolution halieutique, le sandre. A son arrivée dans nos cours d’eau, quand il a explosé au point qu’on croyait cette source inépuisable. Je me souviens de cette époque ou mes sorties pêches que ce soit dans la Loire, le Loing, le canal d’orleans étaient sujettes à des pêches qu’on qualifie aujourd’hui de miraculeuses.
Avant le sandre les maîtres de la pêche se prénommaient Pollet, Duborgel ; Renault, Ryvez ……des nouveaux sont arrivées qui ont su profiter de l’expansion du sandres, les drakovitch, Nadeau, Maury pour apporter des nouvelles techniques comme la pêche au mort manié ainsi que des pêches plus techniques ou plus en finesse.
Avec ces nouveaux maîtres de la gaule on entrait dans une nouvelle ère, on n’attendait plus de voir son flotteur disparaître sous les flots quand le vif loché d’un hameçon raider se faisait happer par un carnassier, et où le pêcheur prenait ensuite le temps de fumer sa cigarette avant de ferrer.
C’est en partie grâce à monsieur Albert et sa célèbre monture que la pêche moderne celle qu’on qualifiera de sportive s’est devellopée. Avec lui on est rentré dans une pêche de prospection, de recherche, de technicité, de finesse avec tout ce que cela entraîne au niveau de l’évolution du matériel. Sous l’impulsion de ces maîtres les premières cannes adaptées sont arrivées, la légèreté, la résonance, la puissance, la souplesse étaient des éléments de plus en plus pris en comptes par les concepteurs. On était en un rien de temps passé du bambou à la bio fibre en passant par le vibre de verre et le carbonne.
Les carpistes ont aussi joué un rôle important dans cette évolution du matériel ; en grande partie grâce a un grand monsieur, Jean Louis Bunel qui a su importer chez nous l’évolution de la pêche à la carpe venu d’Angleterre. Et aussi une nouvelle mentalité basé sur le respect du poisson qui a fait sourire à ses débuts chez nous, le « no kill » !!!!
Le respect du poisson et le no, kill parlons en, on m’aurait dit il y a quelques années qu’un jour je remettrais mes prises et même les plus belles à l’eau avec un grand respect, j’aurais regardé le mec bizarrement en me demandant si sa place n’était pas à l’hôpital psychiatrique.
Pour la génération de mon age ; la pêche en plus d’être un moment de plaisir était aussi une source nourricière, du beurre dans les épinards surtout à la campagne, le brochet au beurre blanc, la brème farcie à l’oseille en passant par l’anguille en matelote ou le goujon en friture tout comme le vairon en omelette tout ce qui venait de la rivière se mangeait. Dans mon bled peu de choses on changé respectons cette ruralité ! Dernièrement un petit vieux m’a rappelé d’où je viens quand j’ai relâché devant lui un sandre « hé ben mon petit gars toi au moins tu crèves pas la faim « ce qui semble évident pour nous citadin n’est pas forcement vu de la même façon ailleurs.
Mes rencontres avec des pêcheurs d’exception comme Robert m’ont apporté une autre vision de la pêche un pêche plus basé sur le plaisir de la prise, de la relâche, du plaisir intense de sentir la châtaigne ou le gratouillis du sandre. Le poisson est passé pour moi comme pour d’autre d’un aspect nourricier à un partenaire de jeu et de sport. Mes voyages au Groenland ont aussi accentué la chose sur le respect de l’environnement.
Cette nouvelle mentalité séduit de plus en plus les jeunes pêcheurs, une nouvelle génération est apparu, « génération no kill » qui va avec « génération street fishing » ! N’hésitant pas à faire des kilomètres de berges parfois bétonnés et de pêcher parfois dans des positions acrobatiques digne d’un as du toc des Pyrénées.
Ce coté sportif avec son éthique séduit de plus en plus les jeunes , je demanderais juste une chose à la relève c’est d’être plus présente dans les réunions de leur aappma, qu’il n’oublie pas que l’évolution de la pêche passe aussi par là, de participer aux débats de leurs associations et d’apporter des idées nouvelles, de participer aux rempoissonnements mais surtout de na pas tomber un militantisme extrémiste, de respecter la culture, la technique des autres pêcheurs, que la pêche ne se conçoit pas avec le petit doigt en l’air sur la manivelle du moulin que le mot snob est à bannir dans notre vocabulaire et que le vrais combat est contre la pollution et le braconnage et non pas contre untel qui pêche aux vifs ou conserve de temps a autre un poisson pour son plaisir.
La pêche est tout un ensemble, restons unis dans notre passion commune avec nos différences pour que l’évolution continue à avancer telle que je l’ai connue !!!!!
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